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samedi 2 février 2019

VE 9-2 Distorsion € TICPE


Le VE : Innovation pérenne ou rêve écologiste ?
« Dans un monde inondé d’informations sans pertinence, le pouvoir appartient à la clarté. »  Yuval Noah Harari



VE 9.2. - Distorsion due à la TICPE et à la Taxe Carbone (TC)
  • L’automobile comporte de nombreuses « Externalités », c’est-à-dire effets indésirables non directement pris en compte :
    • Infrastructures (sauf autoroutes concédées, 1% du réseau en kilomètres, et 15% du trafic, source URF)
    • Epuisement des ressources naturelles,
    • Pollutions,
    • Emissions de CO2,
    • Accidents, leurs conséquences, et leur prévention,
    • Bruit,
    • Encombrements…
  •  Ces externalités justifient l’existence de taxes spécifiques :

TICPE (Taxe Intérieure sur la Consommation de Produits Energétiques)(Source : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/fiscalite-des-energies)
  • Elle remplace l’ancienne TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers),
  • Qui avait elle-même remplacé la TIP (Taxe Intérieure Pétrolière) crée en 1928, donc bientôt séculaire.
  • Une TC (Taxe Carbone) s’y est ajoutée, équivalente à une augmentation de la TICPE, à ceci près qu’elle s’applique à d’autres produits et notamment au fioul domestique, et au GNR (Gazole Non Routier utilisé en agriculture et travaux publics). Introduite en 2000, la hausse programmée devait amener la TC à 55 €/t de CO2 en 2019. Les manifestations des « Gilets jaunes » ont amené le retrait de cette hausse et au maintien de la TC du niveau de 2018, à savoir 44,60 €/t
  • La TICPE, y compris sa composante de TC, est considérée comme une « Valeur Ajoutée », et donc incluse dans l’assiette de la TVA au taux de 20%





Structure prix et taxes fioul, gazole, et essence
  

 Le fioul est un produit identique, techniquement interchangeable avec le gazole :
    • Avant taxations spécifiques, mais avec sa TVA incluse, le fioul est plus cher (0,68 €/l) que le gazole (0, 65 €/l), car il est livré à domicile, et moins concurrencé.
    • Sa TICPE+TVA est de 0,22 €/Kg.
    • On le prend comme référence
  •  Les carburants supportent une TICPE+TVA de 
    • 0,83 €/Kg pour le gazole
    • 1,11 €/Kg pour l’essence
    • Et on note au passage que l’égalité des taxations entre le gazole et l’essence est bien loin d’être réalisée  quand parle de taxation au Kg, la seule qui ait un sens puisque l’énergie (PCI/Kg) de ces deux liquides est pratiquement identique.

  • Le supplément spécifique d’utilisation routière (qui est l’écart par rapport au fioul) est de :
    • 0,61 €/Kg pour le gazole
    • 0,89 €/Kg pour l’essence,
    • Soit une moyenne de 0,75 €/kg pour ces 2 carburants
    • sur 160 000 km x 4,6 kg/100 km = 7 360 Kg de carburant
    • dont la taxe spécifique s’élève à 7 360 x 0,75 = 5 520 €
  • En comparaison, la recharge VE s’effectue sur le tarif EDF abonné sans supplément routier.
  • L’avantage concurrentiel ainsi consenti au VE est de : 5 520 €.


mercredi 30 janvier 2019

VE6 Comparaison VE / VT polyvalent


Le VE : Innovation pérenne ou rêve écologiste ?
« Dans un monde inondé d’informations sans pertinence, le pouvoir appartient à la clarté. »  Yuval Noah Harari


VE6 - Comparaison CO2 VE / VT polyvalent

6.1. Configurations envisagées

La comparaison porte sur 4 véhicules typiques :
  • VT Essence de 1 300 kg (toutes les masse sont des « PTC »)
  • VT Diesel de 1 400 kg
  • VT Hybride à essence de 1 500 kg
  • VE Electrique de 1 800 kg, équipé d’une batterie de 60 KWh, chargé par de l’énergie électrique de 7 origines possibles :
    • Electrothermique au charbon
    • Electrothermique au fioul
    • Electrothermique au gaz conventionnel
    • Electrothermique au gaz à cycle combiné
    • Electronucléaire pure
    • Issue du mix moyen français de l’année 2017
    • Issue du mix moyen allemand
On aboutit donc à 10 configurations, dont 3 VT plus 1 VE rechargé selon 7 filières.


6.2. Hypothèses de modélisation adoptées

6.2.1. Energie mécanique requise aux 100 km : Nous y intégrons :
  • Travail de la force de roulement,
  • Travail de la force aérodynamique
  • Toute l’énergie cinétique créée pour les VT essence et diesel
  • Un tiers de cette énergie pour le VT hybride et le VE qui en récupèrent les deux tiers.
  • Aucune énergie potentielle
6.2.2. Rendement du « carburant » électrique


Ce rendement qui reste toujours bon prend en compte deux facteurs :
  • La batterie : toute l’énergie électrique y rentre et en sort avec un rendement estimé à 80%
  • Le moteur : son rendement baisse un peu quand le couple croît, mais ce dernier n’est pas toujours au maximum. On adopte 95%
  • Rendement global : 80% x 95% = 76%
6.2.3. Rendement du carburant thermique

La détermination du rendement qui est médiocre (principe de Carnot) est complexe. Nos hypothèses sont résumées ci-dessous :

Rendements moteur VT
Polyvalent
10 à 130 km/h
Urbain 10 à 70 km/h
Détermination
Diesel
34%
25%
Tableau ci-dessous
Essence
29%
22%
Coeff. diesel x 0,85
Hybride essence
37%
27%
Empirique

6.1.1.2.                       Calcul des énergies requises

Méthodologie :

Les paramètres déterminent les énergies, puis le « carburant » requis, mécanique ou électrique

 

Pour chaque masse, nous avons établi un tableau de 13 lignes, de V=10 Km/h à V=130 Km/h par incrément de 10 km/h. Quatre tableaux ont ainsi été établis pour 1300 Kg, 1400 Kg ci-dessous à titre de spécimen, 1500 Kg et 1800 Kg.


Les colonnes donnent les énergies mécaniques, rendements et énergie « carburant » requises par les véhicules :
  • VT D, VT E, et leur moyennes générales et urbaines
  • Rendements et rendements moyen général et urbain
  • Les moyennes pondérées sont calculées sur des plages de vitesse :
    • Polyvalent 10 à 130 Km/h
    • Urbain : 10 à 70 Km/h
  • Les deux colonnes de droite donnent les énergies en base 100 à 130 KM/h.
6.1.2.                  Tableau de calcul du CO2 en usage polyvalent

Les énergies requises aux niveaux « Carburant » et « Mécanique » étant ainsi déterminées, la méthodologie de calcul du CO2 émis figure ci-dessous. On notera que le rendement de Carnot, toujours mauvais, intervient dans les deux cas :

  • Au niveau du moteur thermique du VT 
  • Au niveau de la centrale électrothermique pour le VE
  • Sauf dans le cas de l’énergie électrique hydraulique, éolienne et PV qui ne passent pas par l’énergie thermique, mais qui sont très minoritaires.


Codes couleur :
  • Fond vert : Entrées
  • Chiffres noirs : VT
  • Chiffres bleus : VE
  • Lignes rouges : résultats intermédiaires essentiels
  • Deux dernières lignes en gras : résultat final en termes de CO2.
6.1.3. Résultats et graphes en usage polyvalent

Les consommation moyennes calculées selon ce tableau (7,2 l d’essence ou 5,5 l de gazole aux 100 km) sont largement supérieures aux consommations NEDC, mais elles seront reconnues par les utilisateurs comme étant conformes à l’utilisation réelle, ce qui valide les hypothèses adoptées.

Les émissions  de CO2 de chaque configuration résultant de ce tableau en fonction du kilométrage parcouru, figurent ci-dessous ;
o   en cumul (tonnes)
o   et par kilomètre (gr/Km





Les écarts considérables d’émissions des VT par rapport aux chiffres NEDEC qui sont autour de 110 gr/km, s’expliquent aisément par la prise en compte :
  • De la réalité des consommations, soit +40 gr/km, pour un total de 150 g/km
  • Des émissions amont, évaluée à 20% (selon VE4), soit 30 gr/km, aboutissant à 180 gr/km, asymptote des courbes pour les kilométrages élevés
  • De la TC de fabrication, fixe, donc inversement proportionnelle au kilométrage, et donc extrêmement élevée en début d’utilisation
Le dossier « CO2 Monde » des Echos du 4 décembre donne une moyenne de 259 gr/Km pour un VT essence, cohérente avec ce graphe


6.1.4.              Conclusions sur les TC en usage polyvalent

Courbes en pointillés : véhicules tirant toute leur énergie du carburant.
  • VT à essence, meilleur jusqu’à 40 000 km
  • VT diesel, meilleur  de 40 000 km à 90 000 km
  • VT hybride, pénalisé par sa TC de fabrication plus élevée (batterie, double motorisation), meilleur au-delà de  90 000 km
Courbes en traits pleins, relatives au même VE selon l’origine de son énergie électrique de recharge
  • Française ou nucléaire ou renouvelable, le gain en CO2 est massif au-delà de 45 000 km.
  • Issue du charbon, le VE émet deux fois plus que le VT.
  • Issue des autres filières fossiles, 3 courbes proches) : seule la mieux placée (gaz à cycle combiné) permet au VE de faire mieux que le VT :
    • A essence au-delà de 110 000 km,
    • Diesel au-delà de 150 000 km
    • Hybride à essence au-delà de  200 000 km.
  • Issue du mix allemand, le VE émet plus que le VT, même pour des kilométrages élevés !
Finalement, la seule configuration qui réduit significativement les émissions de CO2 est celle qui réunit :
  • Le VE
  • Et les seules filières renouvelables et nucléaire
6.1.5. Et si on changeait de point de vue ?

« Carburant » requis selon la vitesse, base 130 km/h

Revenons sur les 2 colonnes de droite du tableau des énergies requises de 6.1.1.2., qui donne les besoins en carburant du VE et du VT D, avec base 100% conventionnelle à 130 km/h.



Partant de 130 km/h (au sens du tableau en 6.1.1.2. ci-dessus, comportant de la création et du gaspillage d’énergie cinétique), le carburant requis par le VE :
  • Décroît avec la puissance mécanique requise grâce à un rendement maintenu, voire amélioré à faible vitesse et à la récupération des 2/3 de l’énergie cinétique
  • Grâce à un faible impact énergie cinétique à vitesse basse, dont les 2/3 sont récupérés.
Pour le VT, au contraire, le carburant requis :
  • Décroît d’abord avec la force aérodynamique, 
  • passe par un minimum vers 80 km/h, 
  • puis ré-augmente à plus du 100% en raison du mauvais rendement moteur thermique à puissance très réduite ajouté au plein impact du gaspillage de l’énergie cinétique.
Tous les utilisateurs de VT le savent fort bien : on consomme plus dans les embouteillages que sur autoroute !

Conclusion évidente : le VE est mieux adapté à la ville qu’à la route. Nous reprenons donc la présente comparaison VE vs. VT en usage urbain dans le message suivant.




lundi 28 janvier 2019

VE2.2. Soufre


Le VE : Innovation pérenne ou rêve écologiste ?
« Dans un monde inondé d’informations sans pertinence, le pouvoir appartient à la clarté. »  Yuval Noah Harari


La pollution

Le CO2

Les distorsions de Concurrence « hard »

Les distorsions « soft » : Infox



VE2.2. SO2 (Dioxyde de soufre)
Problème général résolu   
 Le soufre S est naturellement présent dans les pétroles, notamment sous forme de sulfures (H2S)
  • Il s’oxyde en SO2 lors de la combustion (moteur thermique ou toute autre utilisation), gaz très toxique :
    • Pour l’homme (Le « smog » londonien en contenait dans les années 1950, et a fait de nombreuses victimes)
    • Pour la végétation (pluies acides responsables de la défoliation des arbres dans certaines régions).
  • Ses origines étaient variées : carburant, fioul industriel et domestique, charbon, industries…
  • Les émissions routières, liées au carburant et non au moteur, ont été réduites à zéro à partir de 2006 grâce à la désulfuration des carburants au cours de leur raffinage.
  • Le SO2 n’est plus détectable en Ile-de-France.

SO2

1991
2016
Emissions routières
KT
190
0
Taux en Ile de France (toutes origines)
μg/m3
9
0
Seuil critique en moyenne journalière
μg/m3
125
Teneur en S du gazole routier
%
0,30%
0,00%





jeudi 17 janvier 2013

Transition énergétique: Optimiser les utilisations de l'énergie


Optimiser l’utilisation des énergies

Table des matières du blog

Plan du chapitre :
« Transition énergétique : Moitié moins de CO2 pour chauffage en 20 ans»
Optimiser l’utilisation des énergies

Le tableau général ci-dessous reprend l’ensemble de l’évolution possible en matière d’émissions de CO2 dues au chauffage et détaille particulièrement l’impact de l’énergie utilisée.

En en-tête, les différents modes de chauffage su fond arc-en-ciel, avec pour chacun, pour 1 MWh = 1000 KWh de chauffage effectif :
  • Ligne 1 : Son émission de CO2 en Kg
  • Ligne 2 : Sa teneur en électricité de pointe, en %
  • Ligne 3 : Sa teneur en électricité hors pointes, en %
  • Ligne 4 : La répartition initiale des modes de chauffages, en




Nous décrivons dans les lignes 5 à 7 ci-dessus une évolution plausible et accessible des modes de chauffage au profit des moins émetteurs, en remarquant que :

La disparition du chauffage au charbon est presque acquise.

Le bois renouvelable est très en vogue, mais il atteindra vite ses limites au-delà desquelles… il ne serait plus renouvelable. Nous sommes donc restés prudents sur son évolution.

Le passage en biénergie « thermique / joule » des chauffages au fioul (Ligne 6) et GPL (ligne 7)  (hors réseau gaz), et au gaz (ligne 8) est destiné à remplacer, en dehors des pointes, quand les centrales ne sont pas saturées, l’énergie thermique fossile  par de l’énergie électronucléaire. Le chauffage électrique additionnel pourra donc être limité à la moitié de la puissance thermique nécessaire, soit de petits radiateurs, typiquement 0,5 KW, répartis dans les pièces, connectés aux sections « prises électriques » existantes, et commandés en WiFi ou en CPL (Courant Porteur en Ligne, qui utilise les lignes 230 V pour transmettre des informations grâce à des tensions alternatives de 8 à 150 KHz superposées au 50 Hz), pour un investissement de quelques centaines d’euros, accessible à tous. Cet investissement sera naturellement amorti par le passage en tarification Tempo, ou tarification variable à créer, qui aboutit en jours bleus (300 par an) à une énergie moins chère que le gaz.

Le passage en biénergie avec pompes à chaleur (lignes 6, 7 et 8 à nouveau) suit un schéma proche. Les pompes à chaleur sont également dimensionnées à la moitié de à puissance maximum requise, et fournissent la moitié de l’énergie maximum nécessaire. Montées en amont du circuit d’eau de chauffage, elles agissent sur l’eau du chauffage central (par le sol de préférence), mais, contrairement au paragraphe précédent, elles fonctionnent aussi pendant les pointes, l’énergie thermique n’intervenant que pour la puissance complémentaire nécessaire. Cette différence résulte du fait que, au moins en jours blancs (43 par an), le prix de l’énergie électrique divisé par le rendement (COP) de la pompe à chaleur, soit 2 à 4, restera moins cher que l’énergie thermique qui pourrait n’intervenir seule que pendant les 22 jours rouges. L’amortissement de la pompe à chaleur qui fonctionnera presque constamment en période de chauffage, et dont la puissance sera réduite de moitié, sera considérablement raccourci, incitant les utilisateurs à ce changement.

Le chauffage électrique direct représente 37% (ligne 4, pointes + hors-pointes) du total, dont une petite moitié en pointe (les 1500 heures par an les plus chargées, et aussi les plus froides). Notre hypothèse envisage que sur ces 37%, environ 20 points soient remplacés en 20 ans par des pompes à chaleur, dont 12 aérothermiques, notamment en immeubles collectifs et maisons urbaines, et 8 dites géothermiques, quand des terrains suffisants sont utilisables.

Résumons à ce stade l’impact de l’évolution des seuls modes de chauffage dans un petit tableau issu du précédent :
              

CO2  Kg
élec.  hors pointe %
électr. pointe %
électr. totale %
2010 pour 1MWh
142
212
182
394
2030 pour 1 MWh
96
279
137
416

Les émissions de CO2 ont diminué d’un tiers, l’électricité de pointe d’un quart pendant que l’électricité hors pointe augmente de un tiers, et la consommation électrique totale de 5%.