lundi 28 janvier 2019

VE3. CO2 : Pas polluant, mais critique


Le VE : Innovation pérenne ou rêve écologiste ?
« Dans un monde inondé d’informations sans pertinence, le pouvoir appartient à la clarté. »  Yuval Noah Harari


VE3 - Les émissions de CO2 et la trace carbone
Problème critique en aggravation

Contrairement à une allégation usuelle, le CO2 n’est pas un polluant au sens strict :
  •  C’est le 4ème composant normal de l’atmosphère qui est composée principalement de :
    • 79% d’azote (N2),
    • 20% d’oxygène (O2),
    • 1% Argon (Ar),
    • 0,04% de dioxyde de carbone (CO2)
  • Il est à l’origine de la vie évoluée qui repose sur la photosynthèse, laquelle produit la cellulose à partir du CO2 atmosphérique et du rayonnement solaire, la chlorophylle verte agissant comme catalyseur.
  • La cellulose, principale constituant des végétaux, est aussi la base de l’alimentation des herbivores terrestres ou aquatiques, et de leurs prédateurs jusqu’à l’homme.
  • La taux CO2 relativement stable auparavant, est passé de 300 ppm  en 1850 à  400 ppm en 2018 du fait de l’exploitation du charbon, du pétrole et du gaz, et de la déforestation.
  • Ceci n’a aucun inconvénient direct pour l’homme et les animaux, et favorise même la croissance des végétaux.
  • Son taux est pratiquement uniforme dans le monde : le CO2 est stable, et a donc le temps de se mélanger à l’air selon un taux uniforme.
 Pour plus de détails, voir le dossier CO2 du présent blog.
  
Mais le CO2 est un problème général en aggravation rapide
  • Le GIEC, organisation sous l’égide de l’ONU, réunit et publie les synthèses des travaux des climatologues de tous pays. La quasi-totalité converge sur un effet de serre, dû principalement au CO2, qui aboutira à un réchauffement de plusieurs degrés au cours de 21ème siècle. Ses conséquences restent difficiles à évaluer avec précision, mais il est certain qu’elles seront lourdes.
  • Une part du CO2 excédentaire se dissout dans l’eau des océans, ce qui entraîne une réduction de leur pH, c’est à dire une acidification, avec des risques sur la vie maritime. Toutefois, ce processus devrait être relativement lent, car la  masse des océans est 250 fois supérieure à celle de l’atmosphère. 
  • Pour limiter et réduire les émissions de CO2, les économistes préconisent un droit à émettre payant et universel selon l’une des deux méthodes ci-dessous, finalement équivalentes :
    • La taxation du CO2, qui est efficace à partir de  100 €/tonne.
    • La limitation du volume global émis avec titres d'émission négociables, (« Cap and trade ») à un niveau tel que le prix de marché soit autour de 100 €/tonne.
  • Il s’agit d’un problème mondial : les émissions doivent être réduites en masse, et non localement. Il est donc urgent de mettre en œuvre les méthodes les moins coûteuses où qu’elles soient, et de se rappeler que :
    • « La « pollution urbaine par le CO2 » (Anne Hidalgo) est non-sens.
    • La croissance mondiale des émissions a un sens, hélas très menaçant !
La « trace carbone » mal nommée

  • De manière plus explicite, la « trace CO2 » est le résultat de la combustion du carbone « C ».
  • L’appellation « trace carbone » amène un risque de confusion entre les deux sur les quantités, car en chimie 
    • Une mole (22,4 litres) de CO2 = 12 + 2 x 16 = 44 gramme
    • Une mole de C = 12 gramme
    • Rapport strict de 44 / 12 = 11 / 3 = 3,67 entre les deux. 
  • La trace « carbone » est bien le CO2 émis pour fabriquer, utiliser et détruire ou recycler un bien déterminé. C’est bien elle qui doit être réduite, globalement.