Modifier la tarification
électrique
Plan du chapitre :
« Transition
énergétique : Moitié moins de CO2 pour chauffage en 20 ans»
Modifier la
tarification électrique
Plus ambitieuse,
mais nécessaire, la tarification électrique doit être complètement repensée en
vue de la mettre en adéquation avec la vérité
des coûts variables de production qui sont presque synonymes des émissions de CO2. Nous proposons le
schéma suivant qui utilise les possibilité apportées par la révolution numérique
pour optimiser les prix et les émissions.
- Tous les particuliers, en commençant par les abonnements les plus puissants, et en continuant par ordre de puissance décroissante, passent des tarifs actuels des différents opérateurs à un tarif continuement variable, qui nécessite un compteur plus intelligent et des commandes de sections ou d’appareils également intelligentes, capables de couper, réduire ou différer une consommation en fonction du tarif et de paramètres fixés par l’utilisateur.
- Une échelle tarifaire comportant 13 échelons, soit 12 intervalles, en progression géométrique de raison 4√2 = 1,19, soit un doublement tous les 4 échelons, du prix du MWh entre un minimum, par exemple de 52 € et un maximum de 47,00 € x 23 = 416,00 € . Dans cet exemple, l’amplitude (8) est proche de celle du tarif Tempo (7). Cette échelle est commune à tous les opérateurs.
- Le client et l’opérateur sont liés par un contrat d’approvisionnement dans lequel l’opérateur s’engage sur un prix moyen du MWH, 88,00 € par exemple, offert au cours de l’année qui est décalée, du 1er septembre au 30 août de l’année suivante afin de commencer par la période de chauffe. Cette expression simple du prix offert favorise la concurrence.
- Les opérateurs sont libres de changer d’échelon à chaque heure juste, avec une variation libre en descente, mais n’excédant pas deux échelons en montée, soit un doublement en 2 heures. Ils opérateurs sont tenus de maintenir public l’occurrence cumulée de chaque échelon et donc le prix moyen pondéré offerte depuis le début de l’année.
Ils pourront
proposer des prix différents par région administrative, de façon à sensibiliser
l’opinion publique des régions dépourvues ou sous équipées de centrales
électriques sur la nécessité d’accepter l’implantation de centrales et/ou la
création de lignes THT dans sa région. Ceci vaut pour principalement pour les
régions Bretagne (ou l’auteur est pourtant domicilié) et PACA.
Bien entendu, le
prix moyen du MWh consommé par un
client serait différent du prix moyen du MWh offert, la pondération des échelons pouvant être très différente
selon la gestion qui en sera faite par ce client. Les consommations sur les
échelons A à C de l’exemple, soit près des 2/3 du temps, mais sans doute pas
2/3 des besoins, viendra baisser encore le prix moyen déjà très bas. Les
consommations sur les échelons E à M viendraient l’augmenter, mais les échelons
correspondant à un doublement n’étant que
de l’ordre de 6% du temps.
La tarification
variable jointe à une gestion intelligente et largement automatisée
permettrait :
- d’ajourner des gros consommateurs : eau chaude, lave linge, lave vaisselle, à long termes chargeurs de batteries de véhicules
- de moduler la puissance de chauffage électrique, et de développer les radiateurs à inertie consommant en fin de nuit
- de promouvoir les chauffages biénergie
Elle est sans aucun
doute une voie d’avenir, même si sa mise en place ne pourra qu’être progressive
après une information approfondie du consommateur qui aime bien les prix fixes,
mais est néanmoins déjà habitué au « yield management » pour ses
achats de billets d’avion ou de train.
Appréciation très
prudente d’une modification dont la mise en place serait longue, nous limitons
l’impact de cette tarification à une réduction de 20 /178 en électricité de
pointe, dont 15 reportés dur le hors-pointe, et 5 économisés, qui figurent en
ligne 13 du tableau.