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ou "Tout savoir en temps réel sur le mix énergétique
français"
Sous ce nom étrange,
mais habile, qui suggère tout à la fois :
- les ECOnomies,
- le CO2
- et le MIX énergétique,
Ce site
dédié, auquel s'ajoute une application pour Smartphone, offre à l’internaute, en temps réel :
- La consommation nationale rapprochée des prévisions établies en début de journée (j) et la veille (j-1) avec l’historique par quart d’heure depuis janvier 2012, selon le modèle ci-dessous :
- Le mix énergétique avec mention du solde des échanges internationaux et du pompage, avec le même historique que ci-dessus, comme suit :
- Le détail des échanges internationaux, comme suit :
- Le taux de CO2 par Kwh. Rappelons les taux propres à chaque filière : fossile utilisée seule :
- Charbon : 920 g/Kwh
- Fuel : 560 g/Kwh
- Gaz (cycle combiné) : 340 g/Kwh
Pour plus de détails, voir la comparaison
des filières en matière de CO2.
L’analyse
du mix est désormais possible à chaque instant :
Dans l’exemple ci-dessus, le vendredi 16
mai à 9:15 h, nous sommes à la pointe de consommation matinale de 55,6 Gw, et
malgré cela, le taux de CO2 n’est que de 24g /Kwh, facile à expliquer par
le mix, en commençant par les énergies fatales :
- Il fait très beau sur tout le pays, mais le soleil est encore bas sur l'horizon : Le solaire n'apporte que 1,3 Gw pour une puisance installée de 4,3 Gw, soit 30% de seulement de cette puissance installée, mais quand même très au dessus de la moyenne de 12% (qui inclut la nuit).
- La majeure partie du pays est balayée par des vents de 15 à 30 km/h : la production éolienne, à 1,6 Gw, pour une puisance installée de 8,5 Gw, soit 19% de seulement de sa puissance installée, mais presque au niveau de sa moyenne de 21%.
- Les centrales thermiques « renouvelables », principalement les usines d’incinération d’ordures ménagères, fournissent 0,6 Gw.
- Au total, les 3 énergies fatales ci-dessus apportent 3,5 Gw
- Il a beaucoup plu au cours de l’hiver et du printemps, et le dégel des montagnes est en cours : l’hydraulique apporte 11,3 Gwh, sans que l’on puisse dire quelle est la part fatale dans cet apport.
- Le nucléaire, à 45,0 Gw, est loin de son maximum (théoriquement 63 Gw), mais proche de sa myenne annuelle.
- Il n’y a pas de pompage en cours dans les STEPs. Les lacs supérieurs ont sans doute été remplis pendant la nuit.
- L’exportation atteint 7,1 Gw.
- Malgré cela, il y a un petit recours aux énergies fossiles :
- Les centrales au charbon sont arrêtées
- Une centrale au fuel apporte un faible 0,2 Gw
- Les centrales au gaz apportent 1,7 Gw
- Au total 1,9 Gw ou 7% de la puissance thermique fossile installée,
- ou encore : 1,9 /55,6 = 3,4% de la production nationale, ce qui explique le taux très bas de CO2 de 24 g/Kwh.
Mais pourquoi ne pas remplacer ces
énergies fossile par du nucléaire, puisque celui-ci est globalement loin de sa
capacité maximum ?
La réponse est dans les déséquilibres régionaux s’additionnant
aux coûts et aux limites du transport de l’énergie électrique sur de grandes
distances. Par exemple :
- La Bretagne consomme 2,9 Gw et ne produit que 0,3 Gw. Trop loin des centrales nucléaires (les plus proches sont Chinon et Flamanville), elle est sans doute alimentée par les centrales à gaz situées en Loire-Atlantique.
- PACA consomme 4,5 Gw, mais ne produit que 2,7 Gw. L’exportation vers l’Italie (dont les capacités de production sont structurellement insuffisantes) s’y ajoute pour 2,2 Gw, soit un total de 6,7 Gw. La capacité de la centrale du Tricastin est limitée à 3,6 Gw, à supposer que ses 4 tranches soient disponibles. Le recours au thermique est inévitable.
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