Améliorer le parc de
bâtiments
Plan du chapitre
« Transition
énergétique : Moitié moins de CO2 pour chauffage en 20 ans»
Améliorer le
parc de bâtiments
Les 30 millions de
logements existants sont répartis entre 7 classes « d’efficacité
énergétique », mot à la mode qui désigne l’isolation et l’absence de
fuites d’air ou thermiques, selon leur consommation énergétique annuelle de
chauffage exprimée en kWh/m²/an. Curieusement ces classes ne définissent pas
les températures intérieures et extérieures, comme si la consommation n’était
pas proportionnelle à leur écart. La température intérieure est un choix des
occupants, alors que la température extérieure dépend du moment et du lieu
(latitude, altitude…). Mais cette absence de définition de n’empêche pas de
comparer les classes entre elles et de répartir la consommation globale de
chauffage entre les classes au prorata du par cette consommation. Mais encore
faudrait-il distinguer le bâti, qui est permanent, du chauffage, qui put
changer, et supprimer la pénalisation injustifiable d’un facteur 2,58 appliqué
aux logements à chauffage électrique direct. Voir
notre message à ce sujet.
Le tableau
ci-dessous résume :
- Les classes d’efficacité énergétique (fond arc-en-ciel) et l’émission moyenne de CO2 pour chacune,
- La répartition actuelle des logements par classe, qui permet de calculer l’émission actuelle moyenne pour l’ensemble des logements répartis dans les classes, soit 234 kWh/m²/an
- Le parc de logements par classe en 2010, soit 30 millions au total (sur fond rose):
Prenons l’hypothèse
très raisonnable selon laquelle :
- 5 millions de logements seront construits entre 2011 et 2030, en catégorie B jusqu’à fin 2014, puis en catégorie A ensuite. Délibérément, le logement « à énergie positive » n’est pas pris en compte, car inapplicable selon notre analyse.
- 0,6 millions de logements appartenant aux catégories les plus vétustes, donc G ou F seront détruits.
- L’ensemble des 2 lignes ci-dessus aboutit à un accroissement du parc de 15%, correspondant à l’augmentation de la population.
- L’isolation et les changements de portes et fenêtres dans les logements existants aboutira à faire évoluer 2 millions de logements des classes G et F vers les classes C, B et A
- La ligne sur fond vert pâle du tableau donne la situation du parc en 2030 après mises en œuvre des évolutions envisagées, soit 182 kWh/m²/an, correspondant à une baisse de 22% du CO2 émis à parc constant.
Ces éléments seront
repris en bas du tableau ci-dessus.
Faute de
statistiques accessibles, aucun calcul n’est fait sur le tertiaire. Toutefois,
le renouvellement beaucoup plus rapide des immeubles de bureaux par rapport aux
logements aboutira à une augmentation très rapide des performances thermiques, ce
qui permet de penser que la situation de l’ensemble du tertiaire (incluant
administration, enseignement santé) sera plus favorable que celle des
logements. Par prudence, nous lui appliquerons les ratios des logements.