Optimiser l’utilisation
des énergies
Plan du chapitre :
« Transition
énergétique : Moitié moins de CO2 pour chauffage en 20 ans»
Optimiser
l’utilisation des énergies
Le tableau général
ci-dessous reprend l’ensemble de l’évolution possible en matière d’émissions de
CO2 dues au chauffage et détaille particulièrement l’impact de l’énergie
utilisée.
En en-tête, les
différents modes de chauffage su fond arc-en-ciel, avec pour chacun, pour
1 MWh = 1000 KWh de chauffage effectif :
- Ligne 1 : Son émission de CO2 en Kg
- Ligne 2 : Sa teneur en électricité de pointe, en %
- Ligne 3 : Sa teneur en électricité hors pointes, en %
- Ligne 4 : La répartition initiale des modes de chauffages, en ‰
Nous décrivons dans
les lignes 5 à 7 ci-dessus une évolution plausible et accessible des modes de
chauffage au profit des moins émetteurs, en remarquant que :
La disparition du chauffage au charbon
est presque acquise.
Le bois renouvelable est très en
vogue, mais il atteindra vite ses limites au-delà desquelles… il ne serait plus
renouvelable. Nous sommes donc restés prudents sur son évolution.
Le passage en
biénergie « thermique / joule » des chauffages au fioul (Ligne
6) et GPL (ligne 7) (hors réseau
gaz), et au gaz (ligne 8) est destiné à remplacer, en dehors des pointes, quand les
centrales ne sont pas saturées, l’énergie thermique fossile par de l’énergie électronucléaire. Le
chauffage électrique additionnel pourra donc être limité à la moitié de la
puissance thermique nécessaire, soit de petits radiateurs, typiquement 0,5 KW,
répartis dans les pièces, connectés aux sections « prises
électriques » existantes, et commandés en WiFi ou en CPL (Courant Porteur en Ligne, qui utilise les lignes 230 V pour transmettre
des informations grâce à des tensions alternatives de 8 à 150
KHz superposées au 50 Hz), pour un investissement de quelques centaines
d’euros, accessible à tous. Cet investissement sera naturellement amorti par le
passage en tarification Tempo, ou tarification variable à créer, qui aboutit en
jours bleus (300 par an) à une énergie moins chère que le gaz.
Le passage en
biénergie avec pompes à chaleur (lignes 6, 7 et 8 à nouveau) suit un
schéma proche. Les pompes à chaleur sont également dimensionnées à la moitié de
à puissance maximum requise, et fournissent la moitié de l’énergie maximum
nécessaire. Montées en amont du circuit d’eau de chauffage, elles agissent sur
l’eau du chauffage central (par le sol de préférence), mais, contrairement au
paragraphe précédent, elles fonctionnent aussi pendant les pointes, l’énergie
thermique n’intervenant que pour la puissance complémentaire nécessaire. Cette
différence résulte du fait que, au moins en jours blancs (43 par an), le prix
de l’énergie électrique divisé par le rendement (COP) de la pompe à chaleur,
soit 2 à 4, restera moins cher que l’énergie thermique qui pourrait
n’intervenir seule que pendant les 22 jours rouges. L’amortissement de la pompe
à chaleur qui fonctionnera presque constamment en période de chauffage, et dont
la puissance sera réduite de moitié, sera considérablement raccourci, incitant
les utilisateurs à ce changement.
Le chauffage
électrique direct représente 37% (ligne 4, pointes + hors-pointes) du total,
dont une petite moitié en pointe (les 1500 heures par an les plus chargées, et
aussi les plus froides). Notre hypothèse envisage que sur ces 37%, environ 20
points soient remplacés en 20 ans par des pompes à chaleur, dont 12 aérothermiques, notamment en
immeubles collectifs et maisons urbaines, et 8 dites géothermiques, quand des
terrains suffisants sont utilisables.
Résumons à ce stade
l’impact de l’évolution des seuls modes
de chauffage dans un petit tableau issu du précédent :
CO2 Kg
|
élec. hors pointe %
|
électr. pointe %
|
électr. totale %
|
|
2010 pour 1MWh
|
142
|
212
|
182
|
394
|
2030 pour 1 MWh
|
96
|
279
|
137
|
416
|
Les émissions de CO2 ont diminué d’un tiers, l’électricité de pointe
d’un quart pendant que l’électricité hors pointe augmente de un tiers, et
la consommation électrique totale de 5%.