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De nombreux
politiques de tous bords, largement relayés par les médias, ont affirmé que la
nécessaire transition énergétique,
avec les investissements élevés qu’elle requiert, aboutirait nécessairement à de nombreuses créations d’emplois. Et l’on additionne des chiffres
d’emplois créés par la construction d’éoliennes,
par l’isolation des bâtiments, par le développement de diverses technologies
sophistiquées et coûteuses, comme si ces créations, incontestables, étaient
effectuées « toutes choses égales par ailleurs », comme si elles
n’avaient aucun impact sur les autres activités économiques du pays.
Image gouv.fr
Il n’en n’est rien. La réalité économique n’est pas si simple.
La raréfaction des
ressources fossiles jointe à la nécessité de réduire les émissions de CO2 nous
oblige évidemment à reconsidérer la production et la consommation d’énergie
sous toutes ses formes, ce que l’on convient d’appeler la « transition énergétique ». Mais
cette nouvelle approche n’est pas exempte de contraintes économiques : la fin (réduire les émissions de CO2 et
préserver les ressources naturelles) ne justifie automatiquement ni les moyens,
ni les coûts.
- La raréfaction des ressources fossiles, et particulièrement du pétrole, est évidente : le prix de ce dernier (111 USD par baril à ce jour pour un coût d’extraction moyen de 3 à 10 USD) a déjà augmenté d’un facteur 5 (en USD constants) depuis 1973, et continuera de le faire : une révolution en Arabie Saoudite, ou un blocage du détroit d’Ormuz par l’Iran, pourraient en faire doubler instantanément le cours, et de toutes façons l’accroissement de la demande des pays émergeants, le fera doubler aussi, plus lentement mais tout aussi sûrement. Une prévision précise est évidemment impossible, mais un pétrole brut entre 300 et 500 USD le baril, voire plus, est probable avant 20 ans.
- Le gaz naturel, conventionnel ou non, dont les réserves sont plus abondantes, verra sans doute son prix évoluer un peu moins vite, mais comme il est substituable au pétrole dans la plupart de ses applications autres que les transports, et notamment dans la production électrothermique, le report de la demande du pétrole sur le gaz tirera aussi ce dernier à la hausse, avec un écart favorable, mais limité.
- Le charbon est un risque écologique majeur : ses réserves encore abondantes risquent de le substituer au gaz, dans ses applications les plus simples, avec une émission de CO2 considérablement plus élevée : par rapport au méthane, à énergie thermique égale, il émet presque 2 fois plus de CO2 en raison de sa composition chimique, et 1,4 fois plus en raison du meilleur rendement des centrales électrothermiques à gaz à cycle combiné, soit au total 2,7 fois plus ! Or sa consommation augmente très vite parce que son prix, qui se limite au prix d’extraction majoré du prix de transport, n’est pas encore affecté par sa lointaine raréfaction. Il a heureusement d’autres inconvénients grâce auxquels il n’atteint pas 4% de l’énergie primaire en France où sa principale utilisation est désormais le coke sidérurgique (incontournable pour fabriquer de la fonte) et non plus l’énergie.
Cette situation a au
moins un avantage : elle est la même pour tout le monde : tous les pays, organisations, entreprises
et particuliers ont intérêt à réduire leur consommation d’énergie fossile sous
contrainte de coût.
Ici, sauf pour le
charbon, le marché est écologique :
la hausse des prix freine la demande et pousse à la recherche d’économies. Les
entreprises innovantes capables d’améliorer les rendements des centrales
électrothermiques comme des véhicules automobiles, les fabricants de produits
d’isolation ou de pompes à chaleur, les système numériques permettant une
consommation et une facturation intelligentes, ont toutes leur place, en France
comme ailleurs, et il n’est nul besoin d’intervention étatique du type
« bonus malus automobile », ou « déduction fiscale des travaux
d’isolation » pour y parvenir :
il leur suffit d’être compétitives et, le problème étant mondial,
exportatrices. Ici, le marché « vert » crée des emplois parce qu’il est
profitable aux investisseurs, aux clients et aux salariés.
La seule
intervention souhaitable de l’Etat est ici une taxe carbone se substituant
à une part de TVA et dissuadant la
consommation intérieure de
produits carbonés, mais n’en pénalisant
pas l’exportation. Toute autre option nuirait au développement économique
et donc à l’emploi. Un message est en préparation sur ce sujet complexe.
Les énergies renouvelables
La vogue des
énergies dites « vertes » dans l’opinion publique a amené les
gouvernements successifs à faire subventionner
lourdement la production d’électricité photovoltaïque
ou éolienne par la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) en bas de facture EDF, payée par l’abonné lui-même.
EDF peut ainsi satisfaire à son obligation d’acheter au détail des kilowatts-heures
sur le lieu de leur production intermittente, qui intervient le plus souvent au
moments où l’on n’en n’a pas besoin, à un prix typiquement égal à cinq fois le
prix de vente au détail sur le lieu de consommation, c'est-à-dire, environ dix fois le
prix de revient moyen des autres filière
de production.
On se trouve ainsi dans
une économie entièrement assistée :
la fabrication d’éoliennes créera des emplois, mais pas forcément en France, la fabrication des
panneaux solaires créera des emplois principalement en Chine. Des emplois
d’installation et de maintenance seront certes créés en France, mais ce seront
des emplois indirectement aidés, qui risquent de coûter encore plus cher au
contribuable que des emplois directement aidés, puisqu’une large partie de
l’aide partira en réalité à l’étranger.
Il n’est pas
nécessaire d’être un très grand expert en macroéconomie pour comprendre que
l’impact global de ce système sur l’emploi en France, et sur le niveau de vie
des français, sera négatif : l’augmentation des prélèvements
obligatoires et du prix de l’énergie vont réduire la compétitivité de nos
entreprises et le pouvoir d’achat des citoyens, et donc détruire des emplois.
Reste qu’il existe
d’autres types d’énergies renouvelables, qui produisent heureusement beaucoup
plus que les éoliennes et panneaux photovoltaïques :
- La biomasse, c'est-à-dire le bois et les déchets végétaux, est utilisée depuis la préhistoire et doit être encouragée, mais ses capacités sont limitées à sa production naturelle, au-delà de laquelle elle cesserait d’être renouvelable. Elle utilise beaucoup de main d’œuvre peu qualifiée, qui pèse néanmoins sur son coût.
- L’incinération des déchets de toutes sortes est d’abord une nécessité, nullement écologique en elle-même, et on ne doit pas oublier que la priorité est de réduire ces déchets. Toutefois, il est évident que, tant qu’à devoir incinérer, il faut en profiter pour produire de l’énergie thermique ou électrique.
Image Le Figaro
Ces énergies, qui
sont largement des sous-produits de l’agriculture, de la sylviculture et de la
consommation ont un sens économique, mais leur croissance restera limitée, et
il ne faut pas en attendre de créations massives d’emplois.
- L’hydroélectricité a presque toutes les qualités, sauf une : En France, tous les sites possibles étant déjà équipés, elle n’aura donc pas de croissance significative, et ne créera donc pas d’emplois.
- La géothermie profonde porte beaucoup d’espoirs, mais n’est encore qu’à ses débuts. Si une filière énergétique devait être subventionnée, celle-ci serait prioritaire : cette énergie est permanente et illimitée. Si des entreprises françaises pouvaient en développer les technologies, elles s’ouvriraient un énorme marché mondial. Mais la route est encore longue…
- Les agro-carburants (bioéthanol et biodiesel), considérés hors taxes et subventions, sont très loin d’être compétitifs. Détournant de gros volumes hors de l’alimentation humaine ou animale, ils en réduisent l’offre et ont ainsi contribué à la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires de base. Alors que les experts considèrent que la population mondiale atteindra un plateau de 9 milliards vers 2050, et qu’il sera alors nécessaire de mobiliser tous les moyens agricoles de tous les continents pour la nourrir, on peut raisonnablement penser que cette voie est sans issue.
- Les pompes à chaleur, qu'elles soient baptisées aérothermiques, géothermiques, ou aquathermiques, sont une voie d'avenir évidente en ce qu'elles multiplient par 2 à plus de 4 l'énergie qu'elles consomment. Pour l'instant, les principaux fabricants ne sont pas français, ce qui explique peut-être notre retard dans cette technologie. L'installations et la maintenance, de valeurs ajoutées élevées, ne sont en revanche pas délocalisables et peuvent créer de nombreux emplois. Encore faut-il ne pas renoncer à l'énergie électrique qui leur est indispensable, ni en augmenter trop le prix!
L’énergie électronucléaire
Rappelons que cette
énergie, produite depuis plus de 50 ans, par plus de 500 réacteurs en activité
dans le monde, présente un bilan plus qu’honorable :
Au plan économique, selon le rapport de la Cour
des Comptes, et après prise en compte des investissements de sécurité post-Fukushima
et des frais futurs de démantèlement, le
coût complet du MWH produit ressort de 30 à 50 € selon le mode de calcul, et
reste de loin le plus bas, mise à
part l’hydraulique. Son coût marginal
est extrêmement bas, à 17 € avant taxes et frais centraux. Rappelons qu’il faut prendre en
compte :
- le coût complet pour une décision de construction de centrale,
- le coût marginal pour une décision d’arrêt de centrale
Au plan écologique, l’exploitation est exempte de CO2. Les émissions liées à
l’investissement dans les centrales sont dans l’absolu importantes, mais
totalement négligeables si on les rapporte à une centrale qui fournira en
moyenne environ 80% de sa puissance nominale pendant 40 ans. Le problème du
stockage des déchets ultimes est plus psychologique qu’écologique.
Au plan de la durabilité, la consommation en uranium
des centrales actuelles peut être satisfaite par les gisements connus pendant environ
un siècle. Une éventuelle croissance
du parc de centrales pourrait être rendue possible par de probables nouveaux
gisements. Le passage aux réacteurs de 4ème génération
(surgénérateurs) diviserait la consommation par 50, c’est à dire permettrait de
produire 10 fois plus d’énergie pendant 5 siècles. Enfin, la filière au thorium, plus chère mais très sûre
car à sécurité positive par principe,
utiliserait un minerai suffisamment répandu pour que l’on puisse le considérer
comme renouvelable. Il n’y a donc
pas, ni actuellement, ni à moyen terme, la moindre pénurie sur ces matériaux
fissile (uranium) ou fertile (thorium).
Au plan de la sécurité, qui est le débat le plus
aigu, notons que :
- L’accident de Tchernobyl s’est produit sur une centrale au graphite dite RBMK, dépourvue d’enceinte de confinement, en mauvais état, à la suite d’une erreur humaine pendant un essai invraisemblable. Sa survenance n’a rien d’étonnant. Ses conséquences sont très lourdes : 4 000 morts avérés à 40 000 morts à terme selon des évaluations très incertaines, et une pollution considérable. Il reste une dizaine de centrales de ce type en activité, toutes dans les territoires de l’ex URSS : même sérieusement sécurisées, elles restent intrinsèquement dangereuses et doivent être arrêtées au plus tôt.
Toutes les autres
centrales, soit environ 500, sont :
- Soit à eau bouillante (technologie General Electric),
- Soit à eau pressurisée (technologie Westinghouse reprise par la France).
Elles ont donné lieu
à deux accidents majeurs :
- Three Miles Island (eau pressurisée) aux USA en 1979 : Suite à une fusion partielle du cœur, la tranche T2 a été perdue. Il n’y a eu ni mort, ni blessé, ni pollution significative. L’autre tranche T1 de la centrale est toujours en service.
- Fukushima (eau bouillante) au Japon en 2011: toutes les tranches de la centrale ont parfaitement résisté à un séisme séculaire. Le tsunami qui a suivi a fait 19 000 morts directs ; un peu plus élevé qu’envisagé par les concepteurs, ce tsunami a détruit les systèmes de refroidissement et l’alimentation électrique extérieure de la centrale. L’échauffement incontrôlable de l’eau du cœur de trois réacteurs, a amené un dégagement d’hydrogène qui s’est mélangé à l’air, d’où des explosions qui ont endommagé les enceintes de confinement, d’où d’importantes fuites radioactives : en mer elles ont été rapidement diluées, mais dans l’atmosphère, elles sont retombées et ont amené le Gouvernement japonais à définir une zone d’exclusion de 25 km de rayon autour de la centrale, pour une durée indéterminée. Aucun mort, ni blessé, n’est à déplorer au titre de l’accident nucléaire. Curieusement, les médias parlent de Fukushima mais oublient souvent le tsunami, ou pire, mélangent les deux (TF1 « 20 heures » des 9 et 10 mars 2012) laissant supposer au téléspectateur non averti que l’accident nucléaire est responsable des 19 000 morts !
Les centrales
françaises (entre autres) sont toutes à « eau pressurisée ». La différence avec « l’eau
bouillante » réside dans la présence d’un échangeur de chaleur qui sépare l’eau primaire qui circule dans le cœur
du réacteur, donc contaminée, de l’eau
secondaire pure, fluide thermodynamique dont la vapeur alimente la turbine.
Cette séparation, qui a un coût et affecte un peu le rendement, permet en
revanche de réduire considérablement le circuit d’eau primaire et les risques
associés, mais surtout d’additionner à l’eau
primaire (qui n’a pas de rôle thermodynamique) du bore qui prévient le dégagement d’hydrogène, fatal à Fukushima,
mais évité à Three Miles Island. Ajoutons que pour la totalité des centrales
françaises, le risque sismique est faible ou nul, et le risque de tsunami est
nul.
Rappelons aussi que le risque des autres énergies n’est jamais
nul :
- Le charbon est de très loin le plus dangereux (extraction, combustion, ci-dessous coup de grison en Colombie).
Image ac-nancy-metz.fr
- Même l’hydraulique, réputée la plus propre et la plus sûre, n’est pas exempte du risque d’écroulement d’un barrage similaire à celui de Malpasset (non hydroélectrique), qui a fait 423 morts à Fréjus en 1959. Par exemple, ci-dessous, la ville de Bort-Les-Orgues est située dans la vallée en aval du lac de son barrage de 115 m de hauteur de chute. Son écroulement ne laisserait aucune chance aux 4 000 habitants en aval submergés en moins d’une heure, et une petite chance aux 6 000 submergés de plus en moins de 5 heures. Sa production est en moyenne 3% d’un EPR de 1,6 GW, et en crête de 15% d’un EPR. Le risque ramené à la production d’un EPR est donc 4 000 / 3% = 130 000 victimes, beaucoup plus élevé que le risque nucléaire. Certes, la probabilité est presque nulle, mais qui peut affirmer qu’elle est plus basse que celle du nucléaire à eau pressurisée?
Image Google Earth
Il n’existe donc aucun élément objectif, ni économique, ni écologique,
ni de durabilité, ni de sécurité, qui puisse justifier de réduire ou d’arrêter
la filière de production électro-nucléaire plutôt qu’une autre filière.
Cette énergie, pour
laquelle les acteurs français sont crédibles et peuvent exporter, peut conduire
à créer de nombreux emplois qualifiés en France de plusieurs manières :
- par l’exportation des centrales électro-nucléaires,
- par la maîtrise des procédés de retraitement du combustible
- par la disponibilité en France d’une énergie très compétitive qui est exportable aux pays voisins et améliore la compétitivité des clients-entreprises, et le niveau de vie des clients-consommateurs, donc leur capacité à dépenser par ailleurs.
Malgré cela, le
Gouvernement en place a décidé la fermeture de la centrale de Fessenheim sous
la pression de ses « alliés » écologistes et du gouvernement allemand lui-même dépendant de ses "Grünen", ce qui détruira des
emplois, même, et surtout, si cette
fermeture s’accompagne en plus de subventions à caractère social : on aura
ainsi moins d’énergie compétitive et
plus de dépenses publiques.
Ce même Gouvernement
a fixé un objectif (qui ne l’engage à rien, compte tenu d’un délai plus long
que son mandat) de réduction à 50% la part du nucléaire dans la production
électrique française, ce qui est triplement absurde :
- Le risque supposé est lié à l’existence de centrales en activité et non à leur production. Fixer un objectif en énergie produite n’a aucun sens.
- Les KWH ne se valent pas, selon que leur production est disponible ou non pendant les pointes de demande en France (75 à 102 GW). L’électro-nucléaire est toujours disponible, et produit alors à pleine puissance (environ 55 GW). L’hydraulique de haute chute y ajoute transitoirement 10 à 15 GW. Les énergies alternatives ne produiront rien ou très peu. Le solde, toujours chargé en CO2, est fourni par les centrales électrothermiques au gaz et au charbon, ou par l’importation. Toute réduction de puissance électro-nucléaire se traduira inéluctablement par une augmentation de la consommation de gaz et de charbon, et des émissions de CO2.
- Même après prise en compte de l’indispensable amélioration de l’efficacité énergétique, cette réduction nécessitera d’investir dans de nouvelles centrales électrothermiques dont l’énergie produite supportera des coûts d’exploitation et d’amortissement, au détriment du niveau de vie, de la compétitivité et de l’emploi.
Conclusion
La transition énergétique peut apporter :
Des créations d’emplois par:
- le développement et la vente d’une très large gamme de produits améliorant l’efficacité énergétique (moteurs, véhicules, bâtiments, moyens de chauffage et d’éclairage, techniques numériques…)
- la recherche et probablement le développement de techniques d’exploitation de la géothermie profonde
- le développement de l’énergie décarbonée, même électro-nucléaire, par l’exportation des centrales et l’électrification de tout ce qui peut l’être
mais aussi des destructions d’emplois par :
- des investissements déraisonnables dans des filières de production totalement non compétitives, telles que l’éolien et le photovoltaïque, ou dans des infrastructures, notamment ferroviaires (liaison Lyon -Turin par exemple), qui ne seront amorties ni en valeur, ni en CO2,
- la réduction ou l’arrêt de la production électro-nucléaire
- le développement des agro-carburants (bioéthanol et biodiesel)
- la création de normes écologiques plus dures que nécessaire, augmentant les coût de l’énergie ou des produits qui l'utilisent. L'ajournement, annoncé par le Gouvernement 20 mars 2013, de la norme RT 2012 sur les habitations est la reconnaissance du handicap que constitue cette norme excessive pour le secteur bâtiment, ainsi que nous l'avions souligné dans nos messages à ce sujet.
- le principe de précaution qui présuppose que ce qui est nouveau est plus dangereux que ce qui existe, et va jusqu’à refuser la recherche (OGM, gaz non conventionnels, etc.), le laissant ainsi aux étrangers dont l’avance technologique ne sera plus rattrapable.
Pour créer des emplois, la transition énergétique doit prendre en
compte non seulement l’écologie objective
(et non pas politique ou médiatique) mais aussi l’économie compétitive (et non pas subventionnée). A défaut, elle détruira
des emplois.