Le CO2 n’est
pas un polluant…
… mais l’augmentation de son
taux est un risque majeur
Quand on entend Madame la Maire
de Paris déclarer qu’il faut interdire les véhicules diesel dans
sa ville pour réduire la pollution atmosphérique urbaine par le CO2,
on croit rêver, mais ce concentré d’erreurs est un cauchemar ! Essayons de
faire un peu de tri dans les bêtises qui circulent, joyeusement amplifiées par
les médias. Quels sont les faits ?
Le
dioxyde de carbone CO2 est présent dans l’air avec un taux qui était
jusqu’au XIXème siècle de l’ordre de 300 ppm (parties par million),
c’est-à-dire 0,03 % en volume.
Rappelons qu'il est à l’origine de la vie sur terre, car presque toute la vie évoluée terrestre repose sur la photosynthèse : Les végétaux reçoivent du soleil l’énergie
lumineuse. Grâce à la chlorophylle, dont le vert est devenu le symbole de l’écologie, cette énergie leur
permet de décomposer la molécule de CO2 présente dans l’air, en ses
deux corps simples, l’oxygène et le carbone, ce dernier étant, avec l’eau, la
base de cellulose, principal
constituant de la matière végétale.
Cette dernière est la base de la chaîne alimentaire vers les animaux herbivores terrestres ou maritimes de toutes familles, puis de leurs prédateurs jusqu’à l’homme, qui, tous, mangent et respirent, c’est-à-dire font brûler leur nourriture dans l’air et rejettent du CO2. Sans le CO2, toute la chaîne de la vie s’écroule…
Cette dernière est la base de la chaîne alimentaire vers les animaux herbivores terrestres ou maritimes de toutes familles, puis de leurs prédateurs jusqu’à l’homme, qui, tous, mangent et respirent, c’est-à-dire font brûler leur nourriture dans l’air et rejettent du CO2. Sans le CO2, toute la chaîne de la vie s’écroule…
L’augmentation du taux de CO2, même au-delà du taux actuel (400 ppm), n’a aucun inconvénient direct pour tous ces
êtres vivants : les végétaux poussent plus vite, la nourriture végétale
augmente pour le plus grand bien de ceux qui la consomment et de leurs
prédateurs. Tous continuent à inhaler un air pur constitué à 99,96% d’oxygène,
d’azote et d’argon, contrairement à celui qu’ils exhalent, chargé en CO2 et
vapeur d’eau résultant de leur métabolisme.
Le taux de CO2 varie très peu
selon le lieu : il est pratiquement
le même partout, au cœur des mégapoles chinoises comme au milieu du Groenland.
La notion de « pollution urbaine
par le CO2 » est donc strictement dépourvue de sens, bien
que fréquemment médiatisée !
Mais, malgré
sa parfaite innocuité pour les êtres vivants, le CO2 joue un rôle important dans les échanges thermiques
par rayonnement de la terre vers l’espace. L’augmentation de son taux augmente l'absorption des infrarouges réémis par la surface de la terre, et réduit ainsi le rayonnement terrestre vers l’espace, et donc la capacité de
la terre à se refroidir : c’est l’effet
de serre. Il est clairement démontré que :
- Le taux de CO2 dans l’atmosphère a augmenté d’un tiers en un siècle
- Cette augmentation résulte principalement à la combustion des énergies fosssiles (charbon, du pétrole et gaz) dans des applications thermiques (chauffage domestique et industriel, cuisine) ou énergétiques (véhicules, avions, électricité) depuis la révolution industrielle, et accessoirement de la déforestation.
- Depuis une vingtaine d’années, on observe un réchauffement climatique qui tend à s’accélérer.
Les
travaux des scientifiques de nombreux pays, synthétisés dans les publications du GIEC (qui n’est
pas leur employeur), et approuvés par la quasi-totalité des scientifiques
compétents, établissent une relation de
causalité du taux du CO2 vers le réchauffement climatique. Ils
construisent des modèles cherchant à extrapoler le réchauffement futur en
fonction du taux de CO2. Leurs résultats sont assez dispersés en
raison de l’extrême complexité des modèles, et de la difficulté à y inclure certains
phénomènes tels que la convection (mélange entre fluides), mais il est hautement
probable que l’on tende vers une augmentation de 2° à 3° en l’an 2100, sauf
réduction drastique des émissions entre temps.
Cette
augmentation serait localement supportable par plus de 50° de latitude, mais catastrophique en dessous de 40°. Elle
entraînerait la désertification de
larges territoires, la fonte des glaces
terrestres et maritimes qui pourraient relever
le niveau des océans, de un à plusieurs mètres en submergeant de nombreuses villes et régions côtières, et amènerait
des migrations massives,
potentiellement génératrices de conflits armés.
Il est donc urgent d’agir comme le recommande
Jean Tirole, prix Nobel d’économie, en taxant, ou en plafonnant et négociant,
les émissions de CO2 dans un marché mondial unique. Il n’existe aucune alternative.