mercredi 16 janvier 2013

RT 2012 et RT 2020: Bonne situation du CO2 en France



Table des matières de ce blog :


Bonne situation actuelle de la France en termes de CO2

Le tableau ci-dessous résume les émissions de CO2 par habitant de la France et de pays voisins ou comparables, avec en plus les plus gros émetteurs : Russie, USA et Chine

Pays
CO2 2007/hab
CO2 2011/hab
Evol. CO2  4 ans en %
2011 base France
Popula-tion
CO2 total
Répartit. CO2 %
Suisse
5,8
4,7
-19%
84%
8,0
38
0,1%
Suède
5,6
5,1
-9%
91%
9,1
46
0,1%
France
6,2
5,6
-10%
100%
65,3
366
1,1%
Danemark
9,7
5,9
-39%
105%
5,5
32
0,1%
Italie
8,0
6,7
-16%
120%
61,3
411
1,2%
UK
8,9
7,8
-12%
139%
63,0
491
1,5%
Allemagne
10,2
9,1
-11%
163%
81,3
740
2,2%
Russie
11,2
12,5
+12%
223%
138,1
1 726
5,1%
Inde
1,18
1,8
+52%
32%
1 166,0
2 088
3.2%
Chine
4,6
5,9
+28%
105%
1 343,2
7 925
23,6%
USA
20,4
17,3
-15%
339%
314,2
5 436
16,2%
Monde
4,38
4,80
+10%
86%
7 006,3
33 630
100,0%

La France se situe parmi les meilleurs élèves en termes de CO2 par habitant, parmi les pays développés, à peine devancée par la Suisse et la Suède, petits pays bénéficiant d’une forte production d’énergie hydraulique (montagnes et lacs dans les deux, très faible densité de population en Suède). Par habitant, l’Italie émet 20% de plus, le UK 39% de plus, et l’Allemagne 63% de plus. Pour cette dernière l’écart résulte un peu des véhicules plus émetteurs, mais surtout du chauffage au gaz généralisé dans ce pays, et de la croissance de l’électricité thermique en remplacement du nucléaire décroissant.  Contre exemples, par habitant, la Russie, la Chine et les USA émettent respectivement : 123% de plus pour la Russie, 5% de plus avec un niveau de vie 4 fois inférieur pour la Chine, et 209% de plus pour les USA.

L’évolution relative sur 4 ans de cette émission par habitant en France, s’est également maintenue au niveau des pays européens comparables, en dépit d’un potentiel d’amélioration beaucoup plus faible que le UK,  ou que l’Allemagne dans ses Länders de l’est. La forte amélioration des USA résulte de la très mauvaise situation initiale. La réduction de 10% en 4 ans des 366 MT de CO2 français est à comparer à l’augmentation de 16% des 10 013 MT de la Chine et de la Russie cumulées : leur augmentation est égale à 42 fois la réduction de la France !

Malgré son niveau de vie parmi les plus élevés du monde, la France, n’émet qu’à peine plus de 1% du CO2 mondial.

Rappelons que, contrairement à d’autres gaz à effet de serre, le CO2 n’est pas un polluant, mais un composant normal de l’atmosphère, qui est à la base de la photosynthèse des végétaux, et donc de toute forme de vie sur terre. L’augmentation (certaine) du taux de CO2 est très probablement corrélée avec l’élévation (certaine) des températures. Voir le message à ce sujet. Il y a donc lieu d’en réduire l’émission au niveau mondial, ce que les trois principaux émetteurs ne font pas (Chine et Russie) ou insuffisamment (USA).

La contribution directe de la France à cette réduction ne peut donc être qu’insignifiante, et noyée dans la masse des augmentations par ailleurs. Il est donc plus important pour elle de mettre en œuvre un modèle de développement économique :
  • qui soit exportable,
  • beaucoup moins émetteur de CO2,
  • sans coûts excessifs freinant la croissance recherchée par tous, 
  • sans régression du bien être (habitat, véhicules), 
  • sans privation de liberté par des réglementations excessives, 
  • améliorant l’efficacité énergétique partout ou elle peut l’être, notamment par des moyens électroniques (gestion, régulation, tarification) et thermodynamiques (pompes à chaleur), 
  • et utilisant au maximum des sources d’énergie décarbonées, parmi lesquelles: 
    • les centrales nucléaires à eau pressurisée, jamais prises en défaut, 
    • ou demain au thorium, seuls substituts réellement possibles aux combustibles fossiles se raréfiant, 
    • en attendant d’avoir plus de connaissances sur la géothermie profonde, seule énergie renouvelable qui soit illimitée et non fatale (fatale = production aléatoire).

Aux antipodes de ce modèle, les solutions drastiques préconisées par la mouvance écolo-politique risquent d’aboutir à des coûts élevés freinant la croissance, à une régression du bien-être freinant la demande, pour aboutir à une France en crise économique de plus en plus grave qui deviendra rapidement un antimodèle pour l’ensemble de pays du monde, et notamment l’UE dont nous faisons partie et les BRIC (Brésil, Russie, Inde , Chine) qui nous observent
La réglementation RT 2012 et la future RT 2020 s’inscrivent pourtant dans cette orientation à haut risque…