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Heureusement non, quoiqu’en
dise l’ADEME !
Rappelons d’abord que la plupart des décès sont dus à des
causes multiples :
- Presque toutes les personnes âgées (parmi lesquelles l’auteur se place) souffrent de pathologies multiples plus ou moins prononcées : cholestérol, HTA, diabète, asthme, rhumatismes entraînant la sédentarité, séquelles cumulées de la consommation excessive d’alcool, de tabac, de sucre, de corps gras, de sel, de protéines, effets indésirables de médicaments permanents, inhalation ou ingestion de perturbateurs endocriniens, dégénérescence de la vue (presbytie), de l’ouïe (presbyacousie), de la mobilité, des défenses immunitaires, du métabolisme, etc…
- Finalement, chaque être humain finit par mourir. Faut-il vraiment trouver une cause extérieure à chaque décès ? Evidemment non, car l’homme est mortel, et meurt généralement de causes multiples, dont la majorité est liée à l’âge.
- Dans les causes de décès des personnes âgées, figurent évidemment le chaud et le froid :
- La baisse de leur métabolisme les rend vulnérable au froid et aux pathologies qu’il favorise : grippe, rhume, pneumopathies, gastroentérite…
- Les fortes chaleurs font des ravages, principalement par déshydratation, comme l’a montré la canicule de la première quinzaine d’août 2003, à laquelle 15 000 décès ont été attribués, soit 1 000 par jour.
La corrélation entre les pics de pollution et les décès
est suffisamment forte pour être indiscutable.
Mais une corrélation
(simultanéité) n’est pas une causalité (relation de cause à effet) :
- Rien ne prouve que la pollution mesurée soit la cause principale, ni même une cause secondaire, des décès dont les causes sont multiples.
- L’effet indéniable de la pollution atmosphérique sur la santé est un effet à long terme, qui affaiblit l’organisme, et notamment les voies respiratoires, mais très rarement un effet immédiat.
- Mais il y a une causalité directe entre les pics de pollution et les anticyclones qui les provoquent par absence de vent, et d'ascendances, car l'atmosphère est stable (air chaud en altitude). Ils sont accompagnés de fortes chaleurs en été, ou de froid intenses en hiver.
- L’effet sur des personnes fragiles des températures extrêmes peut au contraire être rapide, comme la canicule de 2003 l’a montré. Il est donc hautement probable que la surmortalité pendant les pics de pollution leur est due.
En toute état de causes, tous ces décès sont dus à des causes multiples, dont l’âge et les pathologies antérieures. Présenter la pollution comme la cause unique de cette surmortalité est indéfendable.
Par ailleurs, il est indiscutable qu’en dehors des pics de pollution, la mortalité est plus faible que la moyenne. Ceci met en évidence que, si la pollution était constante, par définition, il n’y aurait plus de surmortalité, ni de sous-mortalité, ce qui empêcherait d’additionner les surmortalités sans déduire les sous-mortalités, mais n’aurait aucun effet bénéfique sur l’indice annuel de mortalité !
Par ailleurs, il est indiscutable qu’en dehors des pics de pollution, la mortalité est plus faible que la moyenne. Ceci met en évidence que, si la pollution était constante, par définition, il n’y aurait plus de surmortalité, ni de sous-mortalité, ce qui empêcherait d’additionner les surmortalités sans déduire les sous-mortalités, mais n’aurait aucun effet bénéfique sur l’indice annuel de mortalité !
La méthode employée par l’ADEME est hautement contestable. La vérité est que l’effet
négatif indiscutable, mais probablement limité, de la pollution sur la santé n’est pas quantifiable par cette méthode.
Nul ne peut nier que l’espérance de vie continue de croître malgré l’identification
de multiples facteurs de dangers dont tout le monde s’inquiète, avec ou sans
raisons selon les cas.
Ci-dessous, les chiffres de l’INSEE sont
éloquents. Ils montrent que l’on a
gagné 15 ans d’espérance de vie en 60 ans, soit un trimestre par an ! Pour
les esprits chagrins, précisons que le petit fléchissement perceptible en 2015
est dû à un changement de la base statistique : l’inclusion des résidents (de toutes origines) à Mayotte, évidemment négatif en raison d’un niveau de vie très inférieur, en dépit
de l'air très pur au milieu de l’océan indien !
En outre, on peut craindre que la dénonciation hâtive et exagérée de
risques non démontrés, puisse constituer en elle-même un risque pour la santé
publique, tant physique que psychologique, par effet « nocebo », le
contraire de l’effet placebo, utilisé par le « Docteur Knoch » de
Jules Romains.
Rappelons enfin que le taux de mortalité moyen n’est pas un critère significatif de la
bonne santé de la population, car il est très affecté par la structure de la
pyramide des âges, et notamment par le pourcentage de personnes âgées dans la
population. Le seul critère pertinent est l’âge moyen des décès, âge dont
l’augmentation rapide pose problèmes aux caisses de retraite par répartition,
mais ne démontre pas d’augmentation des risques ambiants, bien au
contraire ! C’est plutôt rassurant !