vendredi 8 décembre 2017

8 - Energies thermiques renouvelables


  (lignes 21  à 27 du tableau de synthèse)
  • Le chauffage direct par le soleil

    • soit des bâtiments ou serres (21) par des fenêtres ou baies exposées au midi, 
    • soit des capteurs solaires thermiques (22) pour la production d’eau chaude sanitaire ou de chauffage. 
  • Cette énergie réellement gratuite et renouvelable joue un rôle important dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, recherchée par les normes RT 2012 et RT 2020, mais elle est fatale par nature (nébulosité, nuit), contra-cyclique (nuit et hiver), très prévisible (à la nébulosité près), médiocrement stockable (par l’inertie thermique des bâtiments), et inégalement disponible selon l’orientation et le voisinage. Elle est intéressante pour la production directe d’eau chaude sanitaire des logements individuels dans les pays de basse latitude. 
  • La biomasse (23), c’est-à-dire le bois et la cellulose des végétaux, et leur forme évoluée des granulés de bois (24), qui inclut aussi le recyclage des déchets ménagers dans la production de chaleur ou d’électricité. C’est la forme la plus ancienne de l’énergie thermique. Rappelons qu’elle n’est renouvelable que si le volume utilisé reste inférieur au volume produit par la nature : elle est donc limitée. Son coût est bas, quoique variable selon l’origine et le transport.
  • Les biocarburants font appel à des cultures spécifiques de plantes sucrières pour le bioéthanol (25) ou oléagineuses (26) pour le biodiesel. Leur coût très élevé est artificiellement compensé par une forte réduction des taxes sur les carburants. Leur pollution autre qu’en CO2 est aussi élevée que celle des carburants fossiles. Ils sont contestés pour leur utilisation des sols arables en concurrence avec l’alimentation humaine et animale, ou obtenus par déforestation.
  • La géothermie (27), dite profonde pour la distinguer du même mot utilisé à tort pour les pompes à chaleur à réseau enterré dites géothermiques. Elle exploite l’élévation de température avec la profondeur dans le sol, particulièrement dans les régions volcaniques. Si elle constitue pour certains pays (Islande) une source gratuite et inépuisable de chaleur à température relativement élevée, permettant la production directe de vapeur et donc d’électricité, il n’en n’est pas de même en France où seuls certains massifs volcaniques et failles géologiques sont peut-être susceptibles d’être exploités un jour. Elle a l’avantage de principe considérable d’être permanente, donc non aléatoire, mais il reste à démontrer qu’elle puisse être exploitée économiquement en dehors de quelques sites privilégiés. Elle mérite des crédits de recherche importants.
 Résumé dans le tableau partiel :